Voici pour qui nos services sont pensés

Le parcours de Matis aux Horizons ouverts

Matis est arrivé aux Horizons ouverts en 2021, alors qu’il entamait son stage scolaire. À l’époque, il nous confiait candidement que, pour lui, « travailler », c’était surtout passer la vadrouille.

Ses planchers auraient certainement été impeccables, mais à notre grande joie, Matis a plutôt choisi de s’ouvrir à de nouveaux intérêts et à tout le potentiel qui sommeillait en lui.

Au fil de son cheminement, nous l’avons vu évoluer, gagner en assurance et découvrir des talents insoupçonnés. Il est devenu un cuisinier habile, un collègue engagé et un jeune homme capable de tisser des liens sincères avec ses pairs.

Aujourd’hui, une nouvelle étape s’est amorcée : après la fin de son parcours scolaire, Matis a choisi de poursuivre son aventure parmi nous, cette fois comme participant à temps plein.

Pour toute l’équipe des Horizons ouverts, c’est un privilège de continuer à l’accompagner dans son développement, et une grande fierté de le voir s’épanouir dans un milieu où il peut exercer son pouvoir d’agir et se projeter vers l’avenir.

Toutes nos félicitations, Matis. Ton parcours illustre parfaitement ce que Les Horizons ouverts souhaite offrir : un lieu où chacun peut grandir, se découvrir et prendre sa place.

« L’étiquette qui change tout »

Marie-Christine adore cuisiner, mais ce qui la rend encore plus fière? Pouvoir faire les choses du début à la fin.
Un matin, après avoir terminé une recette avec Laurie, elle a voulu apprendre à imprimer elle-même les étiquettes des plats.

Laurie lui a montré la machine, deux boutons, trois clics… et soudain, Marie-Christine faisait tout seule.
Lorsqu’elle a collé sa première étiquette, elle s’est tournée vers l’équipe :
« C’est moi qui l’ai faite! »

Cette petite étiquette, un carré de papier de rien du tout, représentait en fait quelque chose d’immense : l’autonomie, la compétence, la confiance.

Aujourd’hui, elle enseigne même à d’autres comment le faire.
Comme quoi, à HO, on cuisine des plats… et on mijote aussi beaucoup d’estime de soi.

Témoignage d’un usager

Quand je pense aux Horizons Ouverts, j’ai en tête des intervenants empathiques qui nous apprennent à élargir notre entourage et à être plus autonomes quand nous vivrons sans nos parents. C’est un organisme sacré pour moi. -Samuel

« Ce que j’ai retrouvé ici » 

« Avant d’arriver aux Horizons ouverts, mon fils revenait souvent à la maison épuisé, découragé, convaincu qu’il n’avait rien à offrir. Comme parent, c’est le genre de douleur qu’on garde dans la gorge… parce qu’on ne sait plus comment l’aider à se sentir à sa place.

Puis il a commencé à fréquenter l’organisme.

Et tranquillement, j’ai vu quelque chose renaître :
son sourire.
son intérêt.
sa fierté.

Les éducateurs ont pris le temps de le connaître, vraiment. Ils ont vu ses forces avant ses défis, et ils ont su lui proposer des activités où il pouvait briller à sa façon. Chaque petit succès a été célébré. Chaque journée est devenue une occasion de le voir s’épanouir un peu plus.

Aujourd’hui, il me raconte ses journées avec une lumière dans les yeux que je n’avais pas vue depuis des années. Il se sent utile, compétent, entouré. Il a retrouvé une communauté et moi, j’ai retrouvé mon fils.

Les Horizons ouverts ne sont pas seulement un lieu d’activités.
C’est un endroit qui redonne espoir… autant aux adultes qu’aux familles qui les aiment. »

« Avec le temps, j’ai compris qu’il existe des personnes qu’on n’entend pas, mais qu’on apprend à lire.
Des personnes dont le silence n’est pas un mur, mais un paysage rempli de nuances.

Élise en fait partie.

Quand elle est arrivée aux Horizons ouverts, plusieurs se demandaient comment “communiquer” avec elle. Moi, j’ai vite réalisé que ce n’était pas de communication dont il s’agissait, mais d’observation. De présence. De patience.

Avec Élise, tout passe par des micro-gestes :
la façon dont elle place ses mains,
le rythme de ses déplacements,
la tension ou la détente de ses épaules,
ou même la manière dont elle s’assoit, un peu plus près ou un peu plus loin.

Chaque détail raconte quelque chose, pas un message clair, pas une intention précise, juste… une direction à suivre.
Une ambiance.
Une émotion.

Un jour, pendant une activité tranquille, elle s’est approchée et s’est installée juste à ma droite. Pas un mot, pas un regard appuyé. Simplement sa présence, posée là, comme une petite ancre. C’était suffisant pour comprendre : elle se sent en sécurité.

Ce n’est pas spectaculaire.
Ce n’est pas bruyant.
Mais c’est profondément beau.

Certaines personnes, on ne les écoute pas.
On les lit.
Et quand on apprend à lire ce langage-là, c’est tout un monde qui s’ouvre. »

Maman de Xavier:

Les Horizons Ouverts, c’est plus qu’un lieu… ce sont des gens formidables et généreux sans qui rien n’est possible. Ces personnes ont un cœur grand comme le monde et donnent sans compter. Elles apportent joie et valorisation à notre fils et à tous les autres usagers.

« Le jour où tout a débloqué »

Quand il est arrivé aux Horizons ouverts, Noah parlait peu et gardait souvent les yeux rivés vers le sol. Participer en groupe? Pas question. Il préférait s’éloigner, de peur de « déranger ».

Puis, un jeudi matin, pendant l’entraînement avec Steve, quelque chose a changé. Steve lui a tendu un ballon, juste un ballon. Pas de pression, pas d’attente. Et Noah l’a attrapé… puis renvoyé.

Un simple mouvement.
Mais un mouvement qu’il n’avait jamais osé faire devant d’autres.

Ce jour-là, on a vu son sourire prendre toute la place.
Depuis, Noah ne manque plus un jeudi. Il encourage les autres, rit, jase, ose et chaque semaine, il repart un peu plus grand que la veille.

Parfois, les victoires les plus puissantes sont les plus discrètes.

« Le contrat qui a révélé des talents »

Quand l’Atelier Michel-Francoeur a commencé le projet de nettoyage et réparation de jouets pour la SSVP, personne ne savait à quel point ça deviendrait un terrain d’expression incroyable pour les talents des usagers.

Certains se sont découvert une patience infinie pour trier, d’autres un sens du détail impressionnant pour vérifier chaque pièce, et quelques-uns ont même développé une véritable fierté à redonner vie à des jouets destinés à être offerts à d’autres enfants de la communauté.

Un jour, alors qu’un camion venait récupérer une nouvelle cargaison, un participant a dit :
« Les enfants vont être contents… c’est nous qui les avons sauvés. »

Et à ce moment-là, tout le monde a compris :
Ce n’était pas juste un contrat. C’était une occasion de prouver que le travail de nos adultes autistes est précieux, professionnel… et profondément utile à la communauté!